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Au Burundi l’attribution d’un nom à un enfant est une activité qui n’est pas seulement le monopole des parents.

Les motifs et la signification des noms au Burundi

Il n’y a ni bonheur, ni prospérité, ni bénédiction spéciale de Dieu (Imana) pour un Burundais que d’avoir les enfants. Sans Dieu pas d’enfants ou tout au moins pas d’enfants bien né. Sans son secours, le petit ne grandira pas. Il n’est pas donc étonnant que les noms théophores soient nombreux dans les registres jusqu’aujourd’hui.

En effet, chez les Burundais, ceux de jadis surtout, tout est prétexte de trouver un nom. Il s’agit tantôt d’un événement public tantôt d’une circonstance dans laquelle l’enfant est né. Nombreux sont les noms qui font appel à la mort qui est sans pitié et insatiable ou visent à lui faire peur.

Type de noms les plus usités

Il existe des noms individuels d’usage courant et des noms propres, mais qui sont comme des surnoms ou des sobriquets. Au Burundi ancien, les enfants étaient souvent nommés par ordre de naissance. Ainsi, dans plusieurs familles, le septième enfant portera le nom de Nyandwi, le huitième Minani,….

Qui choisit le nom du nouveau-né ?

En outre, une question reste à relever, celle de savoir qui choisit le nom du bébé ?

L’attribution du nom, se fait-elle avec une certaine solennité ; par exemple une réunion familiale ou une intervention d’un devin ?

En fait, dès que le bébé commence accourir à quatre pattes et qu’il est jugé capable de répondre quand on l’appelle, on lui attribue un nom. Cela se fait sans cérémonie d’aucune sorte. Le père ou la mère dit simplement “je l’appelle x parce que…”. Quelquefois, il y a entente préalable des parents, mais souvent, il reçoit deux noms du père et un autre de la mère et ils discutent longtemps pour savoir qui aura le dernier mot.

Le cas échéant, il arrive même qu’un voisin où un étranger de passage lance un nom et on le maintien. D’ordinaire, on reçoit encore un, quand il devient assez grand pour jouer avec les autres. Ce sont donc les petits amis, les cousins, les voisins qui le choisissent et qui feront leur possible pour que ce nom soit inoubliable, ce nom remplace celui que les parents lui avaient donné, car on dit que “Izina ryiza ari iri gukujije’.

Quelques interdits

Un enfant ne porte jamais le nom de quelqu’un mort peu avant sa naissance. Il suffit qu’un membre de la famille meure pour que celui qui portait le même nom le change immédiatement, mais il semble néanmoins qu’on donne parfois aux enfants le nom de leur grand-père.

Concluant sur cet écrit, l’attribution du nom au bébé au Burundi est pour certains, une polémique, alors qu’aujourd’hui certains ont du mal à trouver des prénoms pour leurs nouveaux nés jusqu’à recourir aux amis et aux connaissances, dans le Burundi traditionnel ce n’était pas ainsi, à l’époque on ne faisait que méditer ou observer les faits et les circonstances du moment pour trouver les noms.

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