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La médecine traditionnelle au Burundi : des savoirs et pratiques ancestraux

Avant le monde de la médecine avancée, avant les couveuses et les échographies, pensez-vous qu’on s’y tenait comment face aux situations qui n’ont pas cessé de surgir nécessitant de sauver la vie.

On pense toujours pour panser. La vie et le vécu de nos ancêtres nous tiennent dans ses filets de l’admiration, car ce sont eux de qui nous devons les origines. De plus, Le Burundi traditionnel n’arrête pas de nous surprendre par le génie de ceux qu’ils abritaient. Vu leur intelligence innée, nous sommes souvent émus par la manière de gérer les choses naturellement et de résoudre les problèmes d’eux même.

Cas des naissances anormales.

La vie, c’est le pourquoi de cet article. Sachant que les enfants et les bétails étaient le noyau de la richesse chez le Murundi (burundais) d’alors, nous proposons de tenter une ébauche sur la gestion des cas anormaux dans la naissance. Comment est-ce que les Burundais s’arrangeaient pour sauver la vie d’un enfant né prématuré ? Quelle était l’attitude face aux enfants nés avec une déformation ou une infirmité ? C’est cette problématique qui retient notre attention.

Le cas des prématurés et la couveuse traditionnelle

La couveuse est venue pour faciliter la peine que devait endurer une mère qui mettait au monde un prématuré au Burundi Traditionnel. Pourtant, on ne croisait pas les bras face à une situation pareille. La médecine traditionnelle proposait une solution.

Ainsi, donc, un enfant prématuré était mis dans une sorte de berceau rempli de balles de sorgho et on lui met une bande sur la figure pour le tenir au chaud. On lui donnait à téter, mais on ne le portait pas sur le dos (guheka), on le remettait au berceau aussitôt après la tétée. On fera la cérémonie des relevailles, mais les jours de claustration (ubwiba canke ikiriri) seront comptés à partir de la date de naissance normale présumée id. est la date où l’enfant sortira de la couveuse.

Le sort d’un enfant difforme ou infirme

Leur sort était pitoyable. Convaincu, que Dieu ( Imana ) est beau et bon, source intarissable de qui n’émane que le beau, il ne pouvait pas se tromper pour créer un enfant avec une infirmité. Cette raison suffisait pour que les enfants difformes soient tués et ne soient pas vus comme des enfants d’Imana, mais comme des accidents ( ivyaduka ) Le père Vekemans, dans son livre Burundi Traditionnel aperçu dans les relations familiales publié à Muyange en 1974, témoigne qu’une maman avait mis au monde un enfant difforme, mais le considérant comme malédiction, elle lui refusait le sein et n’en disait rien à personne, c’est par la grâce de Dieu que le bébé fut sauvé. Par hasard, un catéchiste l’a su et a pu le baptiser.

En somme, le passé du Burundi ne passera pas. Une étude rétrospective nous servira toujours à comprendre le présent et de projeter l’avenir. En effet, aujourd’hui, le handicapé est vu comme tout autre enfant dans ses droits et devoirs. C’est une bonne évolution de notre part.

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